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LAMS
- Juni 8, 2025
👥 Un panel diversifié mais dominé par les grands acteurs
Parmi les entreprises répondantes :
- 37 % proviennent du secteur minier, suivi des télécoms et technologies (16 % chacun).
- 58 % sont des grandes structures (plus de 200 salariés) et 74 % évoluent dans le secteur privé.
Cette répartition reflète la place centrale de l’industrie extractive en Guinée, mais montre également l’intérêt croissant d’autres secteurs pour la professionnalisation des Achats.
Une fonction Achats de plus en plus structurée
95 % des entreprises disposent d’un service Achats identifié.
53 % distinguent clairement les tâches d’Achats de celles de l’Approvisionnement.
84 % ont formalisé une politique Achats, et 63 % disposent d’une stratégie alignée.
On observe une montée en maturité organisationnelle qui laisse entrevoir une meilleure maîtrise des dépenses et une volonté d’alignement stratégique.
💸 Les Achats, un poste budgétaire stratégique
- Dans les mines, les Achats pèsent pour plus de 50 % du chiffre d’affaires.
- Dans les télécoms, l’agroalimentaire et la finance : entre 30 et 50 %.
Globalement, les Achats représentent entre 25 et 50 % du budget, confirmant leur rôle critique dans la performance financière.
🧠 Un besoin urgent de professionnalisation
- Seuls 26 % des répondants possèdent une certification formelle en Achats.
- 58 % se disent formés « sur le tas » et 11 % bénéficient de formations continues.
- 74 % souhaitent renforcer leurs compétences via des formations ou un accompagnement.
Ce décalage entre l’importance stratégique des Achats et la formation des équipes constitue un levier prioritaire de progrès.
💻 Une digitalisation encore incomplète
- 53 % des entreprises utilisent un ERP pour gérer leurs Achats.
- 74 % recourent systématiquement aux appels d’offres.
- Toutefois, l’automatisation reste limitée aux tâches de base, avec peu d’outils avancés (e-procurement, IA…).
La transformation digitale progresse mais reste perfectible pour assurer transparence, efficacité et pilotage des performances.
La fonction Achats en Guinée entre dans une phase de structuration avancée, portée par les grands acteurs industriels. Mais pour consolider ce virage, les enjeux de compétences, d’outillage et d’alignement stratégique devront être résolument adressés dans les prochaines années.
Distinction Achats vs Approvisionnement
Parmi celles dotées d’un service Achats existant, la question se pose de la distinction entre Achats et Approvisionnement. En effet, dans les organisations en phase initiale de maturité, il n’est pas rare que les acheteurs cumulent en réalité des tâches d’approvisionnement (passation de commandes, gestion des stocks) et que la fonction Achats stratégique soit confondue avec l’opérationnel. Notre enquête révèle qu’en Guinée, 10 entreprises (sur 19) ont fait le choix d’un service Achats distinct du service Approvisionnement, marquant une volonté de spécialisation. A contrario, 7 entreprises indiquent que « le service Achats fait partie du service Approvisionnement (les acheteurs font aussi les tâches d’approvisionneurs) ». Enfin, 2 entreprises n’ayant pas de service Achats (ou en création) n’ont pas de distinction à faire. Globalement, ces chiffres reflètent un niveau de maturité intermédiaire : environ 53% des répondants ont atteint une organisation Achats structurée et séparée – ce qui est encourageant – tandis que 37% en sont encore à une phase de mutualisation Achats/Appro (souvent le cas dans les structures plus petites ou publiques).
Au-delà de l’outil, la question de la formalisation des processus a été abordée. Les entreprises ont décrit leurs principales étapes du processus Achats. Si toutes mentionnent des étapes classiques (expression du besoin, demande de prix ou appels d’offres, comparaison des offres, approbation interne, bon de commande, suivi de livraison, vérification et paiement), la maturité des processus varie: 14 entreprises (74%) citent l’appel d’offres comme la méthode privilégiée d’acquisition des produits/services.
Le processus Achat classique, appelé Source-to-Pay (S2P), suit une séquence structurée allant de la définition du besoin à la commande et au paiement fournisseur. L’appel d’offres y occupe une place centrale.
Le poids des Achats dans le chiffre d’affaires : un levier stratégique
En Guinée, les Achats représentent en moyenne 25 à 50 % du budget des entreprises, avec des pics au-delà de 50 % dans les secteurs minier et industriel. Ce ratio élevé souligne l’importance stratégique de la fonction Achats : chaque gain réalisé – en coût, qualité ou délais – peut avoir un impact direct sur la performance globale. Dans les services comme les télécoms ou les technologies, ce ratio reste aussi significatif (30–50 %), tandis que dans le secteur public, l’estimation est souvent absente, traduisant un besoin de structuration. 👉 Un constat clair : les Achats sont un centre de valeur à piloter activement.
📘 Pour accéder à l’analyse complète du Baromètre Achats Guinée 2025 :